Histoire et évolution de l'art

 

HISTOIRE ET EVOLUTION DE L'ART

Au Moyen âge, l'art des bâtisseurs de cathédrales, et la peinture étaient principalement dévolus à la religion. très vite la vie sociale y fut insérée, et le portrait vint s'immiscer pour extrapoler les formes de l'art vers des formes de représentation de la vie sociale, en le réservant à des personnages importants. depuis art et société sont fortement liés. L'artiste s'intègre dans des mouvements sociaux, les accompagne, et survit grâce aux bons vouloir des riches et des puissants.

NAISSANCE DE L'ESTHETIQUE

A partir du XVIIIème siècle, l'art tend à devenir l'ensemble des activités humaines consacrées à la production du beau, l'ensemble des représentations qui expriment la beauté de la nature, la beauté des personnages, mais révélant aussi la part de transcendance de chacune de ces représentation de la réalité.

C'est ainsi que se dessine une science autonome de l'art, qui va plus loin que le foisonnement de la représentation, encourageant une réflexion sur le beau et sur la valeur des représentations artistiques. Cette science de l'esthétique, une des disciplines de la philosophie, atteint sa pleine apogée chez les philosophes de l'esprit des lumières et dans les révolutions phénoménologiques de Kant puis de Hegel.

Kant estime qu'une œuvre d'art doit fournir un objet sensible, qu'il soit lui-même beau ou laid importe peu au final :"la beauté artistique est la belle représentation d'une chose et non la représentation d'une belle chose". Cette représentation est selon lui le résultat du libre jeu de nos facultés cognitives.

Hegel, quant à lui, estime que le but de l'art est de rendre accessible à l'intuition l'esprit universel. Il s'agit de prendre conscience du développement de l'idée universelle et de lui donner une réalité en la retranscrivant sous forme d'œuvre d'art. La contemplation de l'œuvre, est donc de l'incarnation de l'esprit absolu, s'offre ainsi à l'intuition sensible de l'homme.

Le romantisme ne voit plus la représentation de la beauté seulement comme une empreinte. Ce courant fonde ce qui deviendra une interprétation subjective de l'art, interprétation confrontée à toutes les strates de la société.

IMITATION ET REPRESENTATION

Mais cette interpétation n'est pas obligatoirement de nature volontaire. Contrairement aux autres productions humaines, l'acte de création se situe le plus souvent hors du champ de la conscience. Il nous permet d'accéder à une communication du spirituel, de l'intemporel, de l'universel.

Cette logique conduit l'art vers une nécessité, vécue de l'intérieur par l'artiste. Tous les processus créatifs opèrent, par l'esprit qui les guide, une catharsis qui garantit un dépassement des limites posées à la connaissance du monde. La symbiose sensorielle qui nourrit l'action créatrice n'est que la forme élémentaire de la représentation qui infère l'imaginaire.

L'art est lui toujours une nécessité d'exprimer le monde d'une certaine façon. Il ne cherche pas à remplacer la réalité par une autre entité de meilleure consistance; il ne cherche pas non plus à transgresser des limites inhérentes à notre nature, mais il cherche à les transcender. L'art  cherche à utiliser le monde des sens pour pénétrer dans un monde l'esprit, ou peut-être celui de l'âme.Ce faisant, l'art cherche l'immanent derrière le permanent. Il essaie de prouver que le potentiel humain ne se réduit pas à la transformation, mais qu'il a conquis la dimension de la création.

L'objet d'art pourrait donc reposer sur la mise en communication de nos sens, de notre conscience et de notre esprit, avec les choses et les autres êtres vivants qui nous entourent, sans pour autant les représenter à l'identique. Pour Tolstoï en effet "l'art est l'activité humaine par laquelle une personne peut, volontairement, et au moyen de signes extérieurs, communiquer à d'autres les sensations et les sentiments qu'elle éprouve elle-même". Bergson estime que si cette communication entre notre conscience et laa réalité était possible, " nous serions tous des artistes car notre âme vibrerait alors continuellement à l'unisson de la nature."

A suivre